Qu'est-ce que "l'Innovation" ?
De N. Alter, à M. Serres en passant par E. M. Rogers ou même J. Heutte et M. Charpy, leurs heures de réflexion et d'explicitation peuvent nous éclairer sur le sujet, c'est certain.
Mais dans notre cas, qu'est-ce que l'Innovation du point de vue de nos Instances Educatives?
Là encore, d'autres s'y sont penchés, à cheval sur la balance ministérielle et sur celui du corps enseignant.
Que nous soyons cet enseignant, face à un nouveau projet, une personne relais ou référente de l'Innovation dans son école ou sa circonscription, que l'on soit même une chargée de Mission ou une IEN missionnée, je pense que la question nous interpelle tous encore.
Nous avons beau tenté de construire une culture commune, d'adhérer à un ensemble de représentations partagées, voire d'accepter un paradigme sur l'Innovation (oh! les gros mots!), il semble que pour les nouveaux venus dans la partie (comme pour les anciens d'ailleurs!) ce n'est pas simple...
Et récemment, grâce à une bonne Loco-motive et à un Grangourou, j'ai compris avec soulagement que nous n'avions pas à définir ou à caractériser précisément l'Innovation pour savoir si l'on est concerné dans ses pratiques ou sa posture propre. (To be or not to be innovative, that is not the question!)
L'Innovation serait un levier de revalorisation des libertés de l'enseignant. Elle leur permettrait d'accompagner un changement dans la dynamique de refondation de l'école. Ainsi, l'Innovation serait un moyen d'accès au "pouvoir de faire bouger les choses"sur le terrain.
Là, je suis tentée de vous faire sourire, de "niaiser" avec des remarques du style "Mais il fallait le dire tout de suite, qu'il n'y avait que du bonheur dans l'Innovation !"...
Mais non. Là, personne n'essaie de nous prendre pour des andouilles. C'est sérieux, je vous assure!
Libres! Nous serions bien plus libres qu'avant, sans l'avoir encore vraiment réalisé! Libres de tenter, d'expérimenter, de cogiter à d'autres possibles dans nos classes, dans nos écoles, dans nos circos, etc..!
Ah! Je me vois déjà ouvrir un blog des CM dans ma circonscription, un blog ouvert sur le web, qui nous permettrait des échanges interactifs et asynchrones de saynètes écrites en anglais et filmées, avec les autres CM de notre île, mais surtout, ceux anglophones de la Caraîbe ou du New Jersey, pourquoi pas!
Bon, OK... Droits à l'image... Enfants sur le Net... Tout ça mériterait un peu de bonne foi et beaucoup d'aide de l'administration pour être au clair, mais, imaginez! Pas que du bonheur, mais quelle ouverture!
Libres et encouragés! Alors, youpi! Trinquons à la Refondation qui redore notre motivation!
Et comment en est-on arriver là? Epanouissement des enseignants? Réussite pour tous?
Quelques minutes en images avec Sir Ken Robinson vous en diront beaucoup. (Je vous épargne la VO découverte l'an passé, pour vous communiquer la VF visionnée plus récemment ).
Wouah....!
Et nous, là-dedans?! Comment aider les futurs porteurs de piano, ceux qui ne retireront peut-être pas les bénéfices de notre éducation? Comment éveiller ces enfants, réveiller ce qu'il y a en eux, leur potentiel, de manière objective? Devons-nous être créatifs ou développer une pensée divergente? Ne faudrait-il pas penser autrement qu'en une voie linaire où une seule réponse possible serait attendue de nos élèves?
Nos écoles ne doivent être des usines à élèves! A nous d'innover pour une nouvelle Education!
Mais que de paradoxes sont alors encore en question !
S'emparer de ce courant que porte l'Innovation implique-t-il que nos nouvelles pratiques seront peut-être un jour instituées? Est-ce cela prendre le pouvoir? Et que faire du sentiment, parfois éprouvé, d'injonction à innover?
Peut-on alors être formé à l'Innovation, à innover? Par l'accompagnement et l'usage de ressources, d'outils spécifiques?
Sans reproduire à l'identique ce qui se fait déjà, ni inventer un nouveau concept, est-ce que j'innove en adaptant une pratique pré-existante à un autre contexte? Est-ce cela le changement?
D'un autre côté, puis-je accompagner un projet et m'en décrocher en douceur avant de devenir le porteur principal, sans qui tout s'effondre? Quelle posture adoptée et faire accepter?
Comment accompagner une communauté de pratiques, une équipe enseignante, plutôt qu'un porteur de projet isolé, pour développer une organisation apprenante collaborative, co-formatrice et autonome?
Bon, j'arrête de vous fatiguer avec mes questions pernicieuses d'élève indiscipliné (dans un autre contexte, j'aurais été porteur de pianos...) et bien sûr, j'attends vos contributions à ce propos!
Vous l'aurez compris, tout ça me motive fortement et je vous en rebattrais les oreilles certainement une autre fois.
Mais pour l'heure, retour au palpable avec La Lettre de l'Innovation du 1er degré - janvier 2014 (n°2) qui traite largement de "l'Innovation au service de la
Refondation" par le biais :
- des Missions académiques et des axes de cette Refondation
(la Maternelle, la Réforme des Rythmes Scolaires, l'Egalité
filles-garçons, l'Education Prioritaire, le dispositif "Plus de
maîtres que de classes" et l'Ecole à l'ère du Numérique);
- d'un Zoom sur des projets s'inscrivant dans les axes de la
Refondation (la scolarisation des enfants de moins de 3 ans en
Guadeloupe, le théâtre-forum pour aborder l'égalité filles-garçons,
la réforme des rythmes scolaires en oeuvre, l'école du socle, plus
de maîtres que de classes au service de la prévention de
l'illettrisme et l'école à l'ère du numérique -cahier de vie en GS,
Echanges avec les USA à la maternelle et le livret scolaire de
compétences);
- des Actualités d'ici et d'ailleurs;
- des Ressources utiles et
- des Contacts du Réseau Innovation 1er degré (pour
se faire connaître et/ou accompagner)
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